samedi 9 mai 2009

I'M NOT A GIRL NOT YET A WOMAN




Aujourd'hui je vais vous parler d'un film de fillettes à l'état pur.

Je vous informe de suite que ce film est projeté seulement dans 3 ou 4 salles à Paris (je ne suis pas allée voir sa programmation en Province mais ça ne doit pas être joli joli), car qui dit "film indépendant" dit "difficulté d'être distribué" et en général, ce genre de film ne reste pas plus d'un mois à l'affiche...Il vous faudra donc être disponible, par exemple, un vendredi à 11h30 du matin, pour avoir la chance de le voir.

"Ils mourront tous sauf moi" a été réalisé par Valeria Gaï Guermanika, une fillette russe de 23 ans, qui signe là son premier long métrage, et qui fut en lice l'an dernier pour la caméra d'Or au festival de Cannes

Les comédiennes du film, agées d'environ 23 ans également, y interprètent des adolescentes de 15 ans, et on y croit comme si c'était vrai.
De vraies fillettes ! A quoi s'ajoutent de belles performances d'actrices.

L'histoire se déroule entre le lycée et la maison . On est embarqués dans la vie quotidienne d'adolescentes avec leur cortège de premières fois. L'essentiel du film relatant la préparation d'une soirée au lycée : promesse de fête, de flirts, d’expériences en tout genre susceptibles de repousser l’enfant qui respire encore dans ces corps de jeunes filles. Alcool, drogue, sexe... la boum est le lieu de tous les interdits que le trio s’impatiente de pouvoir enfin transgresser.

Mais là ou d'autres auraient pu se contenter de raconter la chose de façon plus ou moins moraliste, le film ne cesse de nous étonner par sa violence et sa cruauté.


Le spectateur se trouve transporté dans une Russie pauvre, là où la vie n'arrive pas à se souvenir qu'elle a pu faire des cadeaux. On est à mille lieux des Gossip Girl et autres Beverly Machin qui, à côté, font penser à des citoyennes du pays des Bisounours. 

Ames sensibles, s'abstenir, voilà un film social, brut de chez brut, un cinéma vérité, filmé caméra-épaule la plupart du temps, qui donne au spectateur le sentiment d'être au milieu des héroïnes, au bord de leur vie.

Sincère, sauvage, entier, et plein de vie, ce film ne prétend à aucun moment donner la leçon, mais porte un regard aiguisé sur le monde comme il va. Un regard juste ou plutôt, juste un regard... de fillette.

Lisa

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour cette bonne critique Les Fillettes .

Anonyme a dit…

"hey hipachoo"... la chanson qui reste dans la tête à la sortie...